« L’écorchure »

Série "L'écorchure" (exposition 2025)

Parcours de Vi(ll)e : exposition au Centre du Psychotrauma de l'Institut de Victimologie (CPIV), Paris
Photo de l'affiche réalisée par une autre photographe de l'exposition

À l’occasion de l’exposition Parcours de Vi(ll)e au Centre du Psychotrauma de l’Institut de Victimologie (CPIV, Paris), j’ai exposé une série de 10 photographies intitulée « L’écorchure » :

Déchirer la ville comme une peau, sublimer les extrêmes, révéler l’émouvant à travers le brut… où on ne l’attend pas. Cicatrisée ou non, la douleur vivante transforme l’écorchure en ouverture et en matière.

***

Libre à chacun.e d’y projeter une histoire. C’est ainsi que l’art fait son job : susciter l’émotion personnelle.

Mais cette sélection « signature » n’est pas anodine…

Exposition photo au CPIV Sylviane Bauer-Motti, Crédit photo ©SylvianeBauer-Motti
Crédit photos : ©SylvianeBauer-Motti

Planche du haut : le démarrage est assez dur sur les 4 premières photos. La plaie est vive.

1. L’explosion du goudron (chaos ? Libération ?).
2. Puis l’enfermement « cadenassé.
3. Qu’a-t-on la possibilité de voir ou de ne pas voir, dans une suffocation qui se déchire, laissant l’être vulnérable ?
4. Enfin, est-ce une femme empêtrée dans la toxicité de cette case, pourtant sans barreaux au-dehors ?
5. La cinquième image marque un tournant poétique et libérateur, évoquant cette vulnérabilité sous un angle émouvant : frêle et fragile, la feuille morte se situe dans un angle improbable (sous un feu tricolore), retenue par un fil d’araignée, oscillant avec le vent. Elle est seule, mais respire, à l’air libre.

Exposition photo au CPIV Sylviane Bauer-Motti
Crédit photos ©SylvianeBauer-Motti

Planche du bas : à travers la résilience, l’écorchure fera toujours partie de soi, mais elle ouvre désormais des perspectives intéressantes.

6. Est-ce une hémorragie ou une échappée ?
7. Même en baissant la tête, un coin de ciel bleu apparaît dans le béton.
8. Le souvenir de ce couple sur l’affiche déchirée est-il encore à vif, ou cicatrisé ?
9. Transparence et couleurs retrouvées au milieu des glaçons laissés à l’abandon.
10. Enfin, sur le goudron, et parce qu’il pleut, un nouveau cœur arc-en-ciel se dessine aux pieds de la photographe.

Accepter l’écorchure, parce qu’elle permet de voir autrement : beauté et poésie dans l’inattendu.
Elle représente, qui plus est, l’essence-même de cette exposition, sur les murs du CPIV pendant 6 mois sous la direction de Steven Wassenaar.

L’écorchure

Face au silence étoilé,
corps avec le cri – vivant.
Enfant de la lune
et des nuits courtes.
L’écorchure ouvre
un échappatoire.

Vibre, martèle,
révolte en ma poitrine…
Libre, d’impulser :
Vivante !
Vivante !
Vivante !

Texte ©SylvianeBauer-Motti

Crédit photo ©SylvianeBauer-Motti
Crédit photo ©SylvianeBauer-Motti

Matière puisée dans les rues de Paris, haut lieu symbolique d’alchimie des contrastes et des contraires. Dérangeants, questionnants, inspirants.

Lien Instagram contacter Sylviane Bauer-Motti

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Sylviane Bauer-Motti : Auteure, artiste, art-thérapeute et intuitive professionnelle.
Ateliers d’écriture thérapeutique, art-thérapie et intuition sur Paris.

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